ABDI Ismaël Abdi


© Patrick Fabre, 2001
Djibouti Origine de la bourse : Centre national du Livre

Bourse du Centre national du Livre, 2001
Dates de résidence : juillet à septembre 2001

Né en 1968 en Ethiopie, Abdi Ismaël Abdi est professeur de littérature et de philosophie à Djibouti. Parallèlement à sa carrière d’enseignant, il mène à bien une thèse de doctorat qu’il soutient avec succès en avril 2003 à l’Université de Perpignan sur "Le fantastique dans la littérature négro-africaine".

Auteur de nouvelles ou de pièces de théâtre, et metteur en scène.

Abdi Ismaël Abdi est décédé le jeudi 15 mars 2007 à l’hôpital parisien du Val de Grâce.

mise à jour mars 2007

Créations de l'auteur

Publications

L’enfance éclatée, nouvelles, CCF Arthur Rimbaud, Djibouti, 1997.

Cris de traverses, nouvelles, L’Harmattan, coll. Encres noires, 1998.
Sept nouvelles d’Afrique de l’Est, de Djibouti ou des terres proches ou lointaines qui lui ressemblent comme deux grains de sable. Voici une parole parfois directe, parfois roulée dans la métaphore mais toujours scandée de poèmes. Une parole pour dire le geste d’une femme meurtrie précédant dans l’ombre le geste assassin de sa fille trompée dans son amour (Complainte de la bergère). Pour dire l’infini désespoir d’une mère dont l’unique faute est d’avoir un fils brûlant d’un idéal inadmissible pour ses concitoyens, un feu où se conjugueront la folie de l’une et la mort de l’autre (Les brûlés de la vie). Pour rapporter le récit de la vielle Tassilla se souvenant d’une ville qui refusait d’entendre le concert coloré et agaçant des voix libres (Pèlerinage à Ras Magaala). Pour évoquer la force d’amour qui peut lier deux enfants, deux jumelles que des circonstances tragiques ont séparées (Drames et lamentations). Pour dire l’affrontement entre paroles insurgées et paroles iniques d’aujourd’hui ou d’hier -que ce soit ces ordres qui jettent à la rue un jeune fonctionnaire épris d’un théâtre nouveau et dérangeant (Rêves Doux-Leurres), qui raflent et emprisonnent les porte-parole d’une société différente (Poisson d’avril), ou que ce soit ces serments anciens qui lient, malgré elle, la vie d’une jeune fille en otage d’un destin qui n’est pas celui qu’elle a choisi (Mastitica). Des mailles oppressantes de ces filets que tressent les hommes contre les hommes s’échappent pourtant des cris de traverses.

La Lune de nos faces cachées suivi de L’Oiseau-houha qui déchante son bonheur, Théâtre, Acoria, 2002.

Vents et semelles de sang, nouvelles, L’Harmattan, coll. Encres noires, 2009.
"Je porte un soleil de Haga dans le crâne. Une éternité de silence dans le cœur. Et deux, trois, quatre bébés dans la chair. Pourtant je ne possède rien. Et rien ne me possède. J’habite ma folie comme vous, gens de Yama-Yama, vous habitez vos fausses certitudes."
Les sept nouvelles de ce recueil constituent autant de fenêtres ouvertes sur la vie quotidienne des habitants de Yama-Yama, une ville imaginaire située quelque part en Afrique de l’Est.

Pièces inédites

Yeli Yelo ou le retour du faiseur de miracles,

Poussières de Nubie,

Kasse la tête, mise en scène Théâtre des Salines, Djibouti, mai 98.

Voyage au pays des Merveilles, mise en scène par la Cie La Lic-Corne, théâtre des Salines, Djibouti, février 99.