François Godard est né le 2 octobre 1974 à Poitiers.
Artiste professionnel dès 19 ans, François Godard est très vite attiré par les mythes et les épopées. Il travaille notamment sur le répertoire celtique et Les Mille et une Nuits, avant de se voir commander la création de l’Épopée de Gilgamesh, montée sous le titre L’Homme d’Argile avec une équipe artistique de 15 personnes, conteurs, musiciens, danseurs, comédienne et plasticiens.
Son goût prononcé pour le travail collectif et pluri-disciplinaire, son obstination à explorer les possibilités de raconter la même histoire avec ces deux langages différents que sont le conte et la musique, le conduisent petit à petit à considérer le conte comme une technique plus qu’un répertoire, une présence engagée quel que soit le contenu.
Citoyen confronté aux évolutions de ce début de siècle, il va chercher progressivement à expliciter son engagement, à creuser plus profondément le sillon des rapports complexes entre passé et présent, entre Histoire et mythe, entre mémoire individuelle et mémoire collective. C’est ainsi qu’il va quitter les légendes pour raconter le monde contemporain et ceux qui luttent pour le transformer : l’engagement total qu’il recherche dans la parole est une forme de connivence avec les parcours turbulents des personnages de ses spectacles. Rien ne l’intéresse autant que les combats qui agitent l’humain sinon l’humanité même des combattants.
C’est aussi l’aventure humaine qu’il recherche et elle est au cœur de Résistances : 7 spectacles, 10 ans de travail, une équipe constante et un projet de compagnie qui s’approfondit sans cesse, au fur et à mesure de l’apprentissage.
Il trace aujourd’hui un chemin d’artiste singulier, empruntant au conte sa profonde simplicité, à l’épopée son ampleur, au théâtre ses codes scéniques, à la chanson l’énergie de son partage, à l’Histoire ses questionnements pour le présent, et brassant le tout dans une écriture foisonnante, tendre et violente.
L’engagement qui caractérise son propos artistique se retrouve sur scène, dans l’incarnation de ses différents personnages comme de lui-même, le conteur. Ces différents visages qu’ils soient extrêmement violents ou bienveillants, ainsi que l’énergie stupéfiante qui l’habite alors, amènent l’assemblée à une forme d’éveil palpable dès les premiers mots, et bien au delà du temps d’un spectacle.
mise à jour décembre 2014