KALFALLAH Amira-Géhanne


© Photo Patrick Fabre
Algérie/Maroc Origine de la bourse : Centre national du Livre

Bourse du Centre national du Livre - 2005

Géhanne Khalfallah est née en Algérie. Diplômée en biologie cellulaire et moléculaire, c’est pourtant vers le journalisme qu’elle s’oriente en 2001. Installée au Maroc depuis juillet 2007, elle est journaliste spécialisée en culture, notamment en littérature et arts plastiques.

Elle écrit sa première pièce de théâtre, Le chant des coquelicots, lors de sa résidence à la Maison des auteurs à Limoges en 2005. L’auteure a bénéficié également d’une bourse d’encouragement de la DMDTS du Ministère de la Culture, en mars 2006.

En janvier 2010, elle écrit une deuxième pièce intitulée Les désordres du violoncelle qui est mise en scène par Frédéric Richaud au Théâtre des Carmes à Avignon du 13 au 15 janvier 2012.

Elle est invitée d’avril à juin 2012 en résidence d’écriture au théâtre de l’Aquarium à Paris et bénéficie d’une bourse Beaumarchais pour son nouveau projet : Les draps.

En octobre 2013, en même temps que l’auteur Sébastien Joanniez (France), elle était invitée par la Maison du Théâtre à Jasseron à résider dans l’Ain pour rencontrer les habitants, découvrir et partager leurs histoires afin d’écrire une pièce d’anticipation sur le lien franco-algérien. A la suite de cette résidence, en novembre, elle est venue faire un court séjour à la Maison des auteurs à Limoges.

Mise à jour décembre 2013

Créations de l'auteur

Textes

Les désordres du violoncelle
Théâtre, création au Théâtre des Carmes à Avignon, mise en scène de Frédéric Richaud, janvier 2012.
L’histoire : Trois femmes, une famille pour trois destinées : une mère enfermée dans un mutisme irréversible depuis le départ inattendu de sa fille Mina. Une tante qui reproche à sa nièce, Mina, d’être partie puis revenue, mais qui lui reproche surtout d’être venue au monde. Et Mina, jeune violoncelliste qui hurle à travers ses mots et ses notes une souffrance endurée depuis sa naissance à cause d’une mère qui n’a jamais voulu la regarder pour ne pas retrouver les traits d’un homme qu’elle a aimé et qui est parti. A l’abri des regards, le trio féminin peine à trouver les mots de réconfort ou de paix pour s’entendre et se comprendre. Dans une "maison prison" où Mina rêve de Jasmin, cette histoire fait écho à celle, dramatique, du pays dans lequel elle se déroule. C’est en effet une petite histoire qui n’a d’autre choix que de rencontrer la grande car l’air irrespirable d’une nation dans la tournmente, submergée par des idées morbides, ne cesse d’enfoncer ces femmes dans un silence et un enfermement toujours plus étouffants.

Le Chant des coquelicots, théâtre

Les Draps, théâtre, mise en scène par Karim Troussi, présentée lors des journées Masnaà au cinéma Ritz Casablanca (mai 2013). Pièce sélectionnée pour le Prix lycéen de l’écriture dramatique francophone 2012-2013.

L’étrangère, roman

Autres informations

Les projets de résidence (2005)

Le chant des coquelicots, pièce de théâtre
Engoncés dans des hameaux perdus entre des contreforts rocheux et la mer, des paysans vivent à l’encontre de la nature. Livrés aux humeurs de la mer et en proie à une démence séculaire, ils s’entêtent à cultiver l’olivier et se contentent des rares faveurs de l’hiver. Le village vivant au rythme des cultures saisonnières se trouve inclus dans un programme de grande envergure décidé par les pouvoirs publics. Un projet de route, qui selon le ministre des transports « soulagera les villes d’un exode massif et reliera les centres urbains aux zones rurales ».
Toutefois, l’aboutissement d’un tel projet devra s’accompagner par le déplacement des populations riveraines et la destruction des retenues colinaires (seule source d’eau des paysans). Les paysans se soulèvent et des arrestations abusives et des humiliations publiques se multiplient.
C’est dans ce climat d’incertitude, de méfiance, de combat et d’abus que Boualem, le grand dirigeant du mouvement va rencontrer Amel, une jeune journaliste. Elle a pour mission de l’interviewer. Mais la rencontre entre les deux protagonistes s’annonce difficile car ils appartiennent à deux mondes opposés. Le monde d’une riche citadine et celui d’un paysan pauvre.

L’Étrangère, roman
Étrangère à son corps, à son gynécée, une jeune fille vit dans le reniement de son être. Dans l’abandon, son corps se défend, s’insurge, se déforme, se venge. Entre contenu et contenant, un grand décalage, un horrible dilemme. Y a-t-il une possibilité de réconciliation ?
Quand elle promène son regard vers le monde du dehors, elle découvre un homme à moitié fou danser sur la jetée. Il se tortille et se laisse envahir par une danse purificatrice se tenant plus dans son esprit que dans son corps, presque envoûté ou peut-être même habité par le diable. Il pose des pieds fermes sur le sol et prend une forme indéfinissable et disgracieuse. À lui seul, il fait face à l’incompréhension des badauds…
Elle voulait le tenir par la main, sentir la vie en lui. Elle voulait le tenir sans pour autant le conduire quelque part, mais pour se laisser emporter par son élan, par sa façon d’être et d’ignorer les autres.
Leur histoire n’est pas la même mais la déchirure est pareille.

Liens

Eclats de scènes : Les désordres du violoncelle