KONGBO Benoît


Centrafrique Origine de la bourse : Centre national du Livre

Benoît Kongbo est né en septembre 1979 à Bangui.

Avant de se lancer dans l’écriture, Benoît Kongbo a été dessinateur, peintre et céramiste et a participé à plusieurs expositions à Bangui. Il est l’auteur de nombreux poèmes, nouvelles, romans et pièces de théâtre encore inédits pour la plupart.

« Il a fondé et dirigé l’Acrétat (Atelier de Création Tamtam Théâtre) et le Centre Baobab (maison des jeunes).
En mai 2006, il prend part au projet de livre collectif bilingue français-sangö (langue de la République centrafricaine) initié par l’écrivain Vassilis Alexakis, Paroles du cœur de l’Afrique, publié en France aux éditions du Jasmin en 2007. Il rédige Dans un taxi à Bangui, troisième nouvelle du recueil, et participe à l’illustration.
En 2009, il a créé une structure éditoriale dénommée : « les éditions du Baobab » ayant pour objectif de promouvoir "les écrits du tiroir".
Benoit Kongbo était également le coordonateur-adjoint de l’Association des Ecrivains de Langue Française/Centrafrique (ADELF).
Entré dans le journalisme vers 2009, il travaillait au quotidien « Le Démocrate » avant de créer son propre journal : « On dit quoi ».
A l’âge de 18 ans, il avait écrit sur la porte de sa chambre : « Tôt ou tard, je partirai ». Malheureusement il est parti tôt. Paix à son âme. » (Frédéric Perrière / Centrafricmatin)

Il décède à Bangui le 11 mars 2013 des suites d’une maladie à l’âge de 34 ans.

« Quand j’ai commencé à écrire, mon premier rêve, comme celui de tout écrivaillon, est d’être publié. Mais aujourd’hui, je pense qu’être édité ne suffit pas pour communiquer avec le monde... C’est alors que je me suis surpris à rire de ma bêtise, une façon de combattre ma vanité. » Benoît Kongbo

mise à jour décembre 2014

Créations de l'auteur

textes

roman et nouvelles :

C’est si triste de ne pouvoir te haïr, roman, Opoto, 2011.

Kitoko Djaz, roman, Opoto 2010.

Ali boum yé : le combat du siècle, roman Oskar, 2008 (Prix des jeunes lecteurs de Saint Quentin-en-Yvelines 2010, 2ème Prix des collégiens de l’Estuaire).

Sous les tropiques du pays bafoué, roman, L’Harmattan, collection "Encres Noires", 2005.

Balenguindi, recueil de nouvelles, L’Harmattan, août 2003.
Automate, poésie, extraits publiés dans la revue "Indicible frontière", n° 5/6 juin 2003.

théâtre :

Siriri, adaptation du conte Il n’y a pas de petite querelle d’Amadou Hampâté Bâ, mise en scène par Hurel Régis Béninga, création à Bangui en novembre 2003.

L’Ombre et la vanité, mise en scène : Kocou Gbenakpon Yemadjé, festival "Déplaçons-nous" / Collectif 12 à Mantes la Jolie, en novembre 2007.

ouvrage collectif :

Paroles du coeur de l’Afrique, Edition bilingue français-sango, textes de : Michel Ouedane, Benoît Kongbo, Albert Kangbo, Pascal Roda. Editions du Jasmin, 2007.

Autres informations

Benoît Kongbo et les Francophonies en Limousin

2004 : En résidence à la Maison des auteurs, bourse du Centre national du Livre.

projets d’écriture

"Lors de cette résidence, je travaillerai sur deux romans qui me sont très intimement liés. Ko Koché et Pays Bafoué, en fait finis, mais dont le style et la construction restent à retravailler. Cette résidence d’écriture devrait me permettre de les finir. Ceci fait, je pourrais enfin dire que je ne suis plus étranger à moi-même. Sinon, je serai toujours en train de me chercher, ce moi tantôt dispersé dans mes écrits, ce moi tantôt esclave de mon cÏur.

Ko Koché
Ce livre raconte la vie d’un jeune homme de 21 ans, artiste céramiste, dans un quartier de Bangui. Encore élève, il fait des fresques murales, il imprime des tee-shirts, des banderoles... pour survivre. Un jour, il fait la connaissance d’un expatrié français qui décide de l’aider dans sa démarche artistique. Sa vie va alors s’améliorer. Son quartier lui attribue une autre personnalité. Chaque jour, des commérages vont bon train. On raconte ici qu’il a beaucoup d’argent parce qu’il est l’ami des blancs ; on dit là-bas que les blancs l’exploitent parce qu’il est un artiste "plein de talent". Quant à ses parents, croyant de bon cœur à toutes ces rumeurs, leur grand rêve est de le voir partir en France un jour, comme le fils des autres. Mais lorsqu’il rencontre une fille qu’il aime, cela devient un grand drame pour ses parents... Pris dans ses problèmes avec sa famille et ses voisins à Bangui, il part à Bambari, pour prendre de la distance. Il y rencontrera son oncle et la "tradition"... Ce roman met en exergue la nouvelle société africaine avec la contradiction entre le modernisme et la tradition qu’elle nourrit, la relation entre les parents et leurs fils, l’amour et la haine du prochain, le sens de la solidarité africaine, les jours et les nuits qui encadrent notre existence, l’espoir des lendemains, la lutte pour la survie...

Pays Bafoué
De 1996 à 1997, trois mutineries successives ont terriblement secoué la République Centrafricaine. Pendant cette période, nombre de gens sont morts, beaucoup d’autres ont survécu tant avec des cicatrices sur les corps qu’avec des cœurs froissés. La situation du pays après ces événements reste très tendue. La méfiance, la haine tribale, la psychose d’un coup d’état ou d’une mutinerie, les relations politiques, le sens du pouvoir... demeurent des questions qui reviennent sans cesse au fil de la narration. Quatre ans après ces évènements, une tentative de coup d’état suivie quelques mois après par un soulèvement d’une partie de l’armée témoigne de cette tension. Ce livre est le témoignage de l’auteur, les moments qu’il a vécus avec sa famille, ses amis, avec lui-même. C’est aussi un regard sur son pays et ses gens que de grands troubles socio-politiques peuvent transformer, sans grande difficulté, en bourreaux et en victimes. L’avenir du pays est remis au doute..."
Benoît Kongbo

liens

Cultures Sud / Notre Librairie n° 158 - Plumes émergentes, avril juin 2005
L’Harmattan
Africultures

Blog Benoît Kongbo : http://boumye.wordpress.com/