Obsessions de Lune (Idumbio 4)
Obsessions de lune (Idumbio 4)
« J’ai dit que l’on me brûle et que l’on me livre cendre morte à l’ombre du ventre défait / Comme ces restes d’homme qui par milliers se noient sous le lagon au crépuscule d’un matin sans brumes ».
Soeuf Elbadawi propose l’histoire d’un cousin disparu, d’un pays de cadavres-debout, d’un archipel à la dérive. Un récit tout en fragments, écrit depuis l’entrée nord du Canal du Mozambique au rythme de l’Idumbio – tradition comorienne de la complainte de deuil – en hommage aux victimes du tristement célèbre Visa Balladur.
Lecture-performance composée à partir du livre de Soeuf Elbadawi Un dhikri pour nos morts. La rage entre les dents (Editions Vent d’Ailleurs) et d’extraits d’autres textes et de vidéos.
Soeuf Elbadawi – auteur et interprète
Auteur, comédien et metteur en scène, Soeuf Elbadawi créée et dirige la compagnie O Mcezo* à Moroni depuis 2008. Après quatre années de performances dédiées à la mémoire des morts en mer du Visa Balladur, il publie Un dhikri pour nos morts. La rage entre les dents aux éditions Vents d’Ailleurs (mars 2013), un texte qu’il crée et joue au théâtre depuis novembre 2011. Obsessions de lune/ Idumbio IV est une manière pour lui de retendre le fil de cette histoire : « la plus grande tragédie que mon peuple ait connu depuis des siècles ».
Ancien journaliste, Soeuf Elbadawi est également producteur de disque, directeur artistique de Washko Ink. aux Comores, structure de production culturelle et d’agitation citoyenne. Soeuf Elbadawi partage son temps entre Paris et Moroni. À ceux qui le lui demandent, il répond désormais qu’il est "prêcheur de lune et expert en intégrisme de la survie".
Soeuf Elbadawi est venu en résidence d’écriture à la Maison des auteurs en 2010 (bourse festival Francophonies). L’année suivante, le Festival des Francophonies a accueilli la création de sa pièce Moroni Blues.
Ses textes sont publiés aux Editions Vent d’Ailleurs, Komedit et Bilk & Soul.
Laher - musicien
Guitariste issu du folkomorocéann il a d’abord été leader d’un orchestre de twarab – Les Atomes – avant de poursuivre une formation au conservatoire à Paris dans les années 1980.
Engagé depuis dans une carrière solo, il fait partie de ceux qui ont cherché à bâtir un nouveau son comorien, à base de synthétiseurs et de machines à programmation, il y a deux décennies. Actuellement, il revient à la recherche musicale avec un son plus acoustique.