Soirée 2 soli danse
Née de la rencontre avec l’artiste plasticien Jean-Philippe Rosemplatt et sa
sculpture Le fardeau, Errances questionne la décision de migrer vers d’autres contrées pour échapper aux adversités de la vie. Le spectacle parlera des hommes qui, face aux vicissitudes de la vie, à travers et au-delà des frontières, luttent pour ne pas tomber. Errances se fera l’écho des évènements mondiaux qui frappent certaines populations fuyant les guerres civiles, la pauvreté, les changements climatiques…
La sculpture représente un homme debout, immobile, portant sur son dos
courbé un énorme fardeau. Dans sa stature figée, parlante et illustrative,
cet être semble chargé du poids de sa vie. Hagard, il paraît chercher une voie
à suivre. Pourquoi est-il si chargé ? On imagine son vécu. Certainement une histoire difficile… à se traîner le poids qu’il porte.
Raconter la vie de ce fardeau…
De son vécu imaginaire…
Le déconstruire pour le reconstruire.
Comme lui, aller au-delà de son cadre quotidien, vers une nouvelle vie qui
serait meilleure, pour explorer et développer une gestuelle.
L’idée même de son vécu se transpose en mouvement.
Et le dialogue s’instaure entre la statue, figée et l’homme qui met en mouvement son fardeau et le porte avec elle. Ce sont ces pas qu’il dansera, ses songes, ses peines laissées sur les chemins parcourus.
Le projet
Suite à l’invitation du Festival d’Ici Dance en septembre 2018 et de son
dispositif d’art qui créé la rencontre d’artistes plasticiens et d’artistes
chorégraphes (cette année-là autour du thème « Au delà des frontières »),
Auguste Ouédraogo fait connaissance avec Jean-Philippe Rosemplatt et
découvre ses oeuvres dont sa sculpture Le fardeau qui l’a particulièrement
interpellée.
Cette œuvre lui a inspiré l’errance d’un homme chargé du poids de sa vie et
dans le besoin d’aller vers d’autres horizons.
L’idée de l’errance s’est imposée comme une évidence. Les migrations humaines sont aussi vieilles que le monde. Les catastrophes et crises se multiplient ça et là, créant des vagues de déplacés vers des horizons meilleurs.
Se définissant comme un observateur impuissant de ces tragédies humaines,
Auguste Ouédraogo questionne les mouvements des populations, à travers
l’histoire imaginaire du « Fardeau » figé par la vie en s’accompagnant de lui sur scène.