Danse
Les phénomènes de créolisation sont des phénomènes importants, parce qu’ils permettent de pratiquer une nouvelle dimension spirituelle des humanités. Une approche qui passe par une recomposition du paysage mental de ces humanités d’aujourd’hui.
Édouard Glissant
Sur ce bateau pris dans la vague qui relie les territoires, Cercle égal demi Cercle au Carré partage et met en friction les multiples cultures. Entre quadrille, danses créoles et voguing, les danses sociales des Antilles sont revisitées et électrisées dans un univers géométrique au contact des danses urbaines, composant un hymne vivifiant à la créolisation et au métissage artistique. À la suite du spectacle Cercle égal demi Cercle au Carré, l’orchestre de Difé Kako poursuit la soirée avec un bal participatif déchaîné, pour tous…
La compagnie
Depuis 1995 date de sa création, la compagnie de danse Difé Kako s’inspire des cultures africaines et antillaises. Chantal Loïal s’attache à créer un langage chorégraphique basé sur un métissage des danses africaines et antillaises ainsi que sur les répertoires musicaux traditionnels et contemporains.
La compagnie se compose de danseuses possédant une formation de danse pluridisciplinaire et de musiciens maîtrisant différentes percussions et instruments. S’appuyant dans un premier temps sur un long travail de recherche autour du patrimoine des danses sociales des Antilles, de Guyane et de l’Hexagone, Cercle égal demi Cercle au Carré s’est aussi créée avec les apports de chacun et la rencontre de ces éléments. Ils ont éprouvé par le corps, se sont chargés de vécus semblables tout en étant foncièrement différents.
Acceptant de jouer le jeu, ballotés par les flots, s’immergeant dans l’eau, les douze interprètes ont cédé à la rencontre pour que tout se transforme. L’eau a balayé la surface, y laissant de nouvelles traces. Croyant parfois avoir perdu leur danse propre, ne plus la reconnaître, ils ont découvert qu’elle était au contraire incorporée par chacun, se dévoilant par moments dans un nouveau vocabulaire chorégraphique de mise en relation, le tissage d’un langage commun à l’imaginaire foisonnant.