Publication
Théâtre
Quatorze minutes de danse, texte et mise en scène de l’auteur. Création au Tarmac à Paris, du 28 avril au 9 mai 2009. Sélectionné pour le Prix SACD de la dramaturgie francophone en 2005. Aide à la création du Centre national du Théâtre en 2007.
Un couple se livre à des jeux étranges. Ils sont perdus dans le labyrinthe du souvenir des atrocités qu’ils ont subies, un enfer auquel ils ont survécu physiquement, mais où ils ont perdu leur âme.
Personnages : 1 homme et 1 femme
Le temps qu’il fera demain, texte et mise en scène de l’auteur,Théâtre de Verre, Paris, novembre, décembre 2003. Au programme de l’Atelier de théâtre de D. Toubiana à l’Université de Limoges, 2005.
Des esclaves dans la cale d’un bateau, « une sorcière » sur un bûcher durant l’Inquisition, une enfant juive à Auschwitz, une victime de la torture durant la Junta, une mère Tutsi qui ferme les yeux des morts. Cinq monologues de femmes, entrecoupés de passages chorégraphiques.
Personnages : 5 femmes et des musiciens
Sniper avenue, théâtre, 2005. Mise en scène par Magali Léris du 7 au 18 octobre 2008 au Théâtre des Quartiers d’Ivry. Bourse d’encouragement de la DMDTS, Ministère de la Culture en 2006. Lauréate du Concours de théâtre du XXIeme siècle en 2007. Finaliste du Prix d’écriture théâtrale de Guérande, 2007. Fonds SACD en 2008.
Construite à partir de témoignages de citoyens de Sarajevo, Sniper avenue est une chronique, l’histoire d’une famille bosniaque pendant le siège qui dura trois ans. Un quotidien rythmé par la guerre, ou plus que de survivre, il s’agit de préserver la joie, l’humour, les petits riens de la vie, comme acte de résistance contre la barbarie. Les personnages maintiennent l’architecture d’une société qui ne doit pas disparaître, il y a toujours une croyance en l’homme, en l’amour, c’est la force de la vie dans son combat contre une mort annoncée. Malgré le désastre et la cruauté, un espoir subsiste dans la simplicité.
Nombre de personnages : 3 femmes, 5 hommes.
Sniper Avenue, Le temps qu’il fera demain et Quatorze minutes de danse ont été éditées dans un même ouvrage par les Editions Espace d’un instant / Maison d’Europe et d’Orient (préface de François Rancillac).
Le Phare, Editions Lansman/collection Tarmac, 2010. Lectures au Tarmac de la Villette et à la Maison d’Arrêt de la Santé à Paris.
Dans un futur incertain, la terre a changé de face. Les Traks, nouvelle espèce mutante, y règnent, tout-puissants. Subsiste une poignée d’humains, parqués dans le sous-sol. Ils sont tous passés par la Machine et ont perdu la parole. Ne pouvant plus communiquer, ils s’éteignent. Dans la zone W6P, il y a Max. Qui parle. Qui a su déjouer la Machine et recouvrer la parole. Qui pourrait tout réappendre aux autres..
Nombre de personnages : 3 comédiens, 2 comédiennes.
Là-bas / Ici, Editions de la Gare, 2008. Mise en scène de Là-bas par Catherine Boskowitz, Le Bocal de Printemps, Gare au Théâtre, mai 2007.
L’Histoire de la Princesse, 2008, Editions La Fontaine, 01/2015. Lecture lors de Bat la langue, le Mois des Auteurs au CDR de l’Océan Indien, avril 2007. Bourse d’écriture Beaumarchais – SACD. Bourse de création du Centre national du Livre. Mise en espace par Filip Forgeau, Compagnie du Désordre, en mars 2009 (Nouvelles Zébrures / Les Auteurs vivants ne sont pas tous morts - au Théâtre de l’Union à Limoges, Noth et Jabreilles les Bordes). Mise en ondes sur France Culture en 2012.
On assiste au procès de la Belle au Bois Dormant accusée d’avoir commis de multiples actes de terrorisme. Devant les Médias, l’Opinion publique, l’Accusation, la Défense, la Narration et les Psychologues elle devra se justifier de la colère provoquée par sa vie de femme, victime de sa destinée non choisie, de son profond désir de vivre sa vie, de sa rupture avec le Prince Charmant et de... l’explosion de centres commerciaux.
Personnages uniques ou individuels : 1 homme et 3 femmes, personnages multiples (ou choraux) : 8.
Orages (adaptation par l’auteure du roman éponyme, Actes Sud Junior 2008). Créé à La Cartonnerie de Reims par la cie Seulement pour les fous, mise en scène V. Vellard, dans le cadre de Reims Scènes d’Europe, déc. 2009. Reprises à la Médiathèque Louis Aragon à Colombes en déc. 2010, et à la Maison d’Arrêt des Femmes de Fresnes en février 2011.
La représentation de Hamlet au village de Mrdusa-d’en-Bas, de Ivo Bresan : traduction et adaptation, Editions l’Espace d’un Instant, mai 2009. Mise en lecture Sonia Ristic, Maison d’Europe et d’Orient, mai 2009.
Faut faire ça bien (commande du Tarmac de la Villette). Mis en lecture par L. Achour, Tarmac de la Villette, mars 2010.
Migrants, Editions Lansman 2013 (Collection Le Tarmac). Cette pièce a été écrite lors d’une résidence au TARMAC et à la Maison d’Arrêt de Fresnes, grâce à une bourse du Conseil régional d’Ile-de-France en 2010. Elle a été lauréate 2012 du comité de lecture du Tarmac à Paris.
Quelque part, sur des routes poussiéreuses, une jeune fille qui rêve de voir le monde, un enfant ayant fêté ses douze ans sous les bombes, une Tzigane dont le campement a été détruit par des hommes en uniformes et un jeune homme portant la lettre-testament et les cendres de sa mère pendue... Chacun sur sa route et toutes les routes menant à la mer. Puis les passeurs, le choeur des migrants anonymes et la traversée. De l’autre côté, ni terre promise ni monde meilleur, mais un centre de rétention. Ce pourrait être Sangatte, ou Lampedusa. Dans cet hors-temps, hors-espace, de l’attente administrative, des liens se créent entre les migrants, des amitiés et des amours naissent, une famille se dessine...
Nombre de personnages : 5 comédiens, 3 comédiennes
L’Enfance dans un seau percé, éditions Lansman, février 2011. Bourse de création du Centre national du Livre, 2008. Mise en espace de Claire Truche (Nième Compagnie), Les Journées des auteurs de Lyon, novembre 2010.
Les rapports entre une femme (la fille) et deux hommes (le frère et le père), des rapports qui de prime abord semblent de nature familiale, à moins qu’il ne s’agisse de tout autre chose. L’intrigue se déroule dans un no man’s land, la fille se tient entre les deux hommes, "transportant son enfance dans un seau percé".
Nombre de personnages : 2 comédiens, 1 comédienne.
Holiday Inn Nuits d’accalmie, Editions Lansman 2016.
Sonia Ristić, durant sa résidence au Liban, a envoyé régulièrement des "chroniques" captivantes qui ont été reprises dans une sorte de carnet de bord : Lettres de Beyrouth. A partir de cette matière, elle a écrit cette nouvelle pièce qui croise des destins liés aux conflits que ce pays ne cesse de connaître. Un texte d’une actualité brûlante, évidemment.
Nombre de personnages : 3 comédiens, 3 comédiennes.
Le Goût salé des pêches, Editions Lansman, 2016
Johnny-Misère - théâtre jeune public, inédit.
Les petits philosophes, théâtre jeune public, inédit.
Yalla, théâtre, Editions Lansman, 2017. Mise en lecture au Théâtre de la Tête Noire à Saran dans le cadre du festival TEXT’AVRIL en 2017.
Pourvu qu’il pleuve, 2016
Un café parisien et une journée qui s’écoule, depuis l’ouverture au petit matin jusqu’à la fermeture tard dans la nuit, une journée qui pourrait être le condensé d’une année de vie, un lieu clos dans lequel le monde se réfléchit comme dans un miroir.
Lecture au Festival du Jamais Lu, Théâtre ouvert Paris, décembre 2016
C’est quoi l’amour, Poche, Lansman, août 2019
Romans
Orages, roman, Actes-Sud Junior, octobre 2008.
Une île en hiver roman - Editions Atria, 2015.
La Belle affaire, roman - Intervalles, 2015.
Des fleurs dans le vent - Intervalles, 2018
Saisons en friche - Intervalles, janvier 2020
Nouvelles et textes divers
Lettres de Beyrouth
chroniques, Editions Lansman / Tarmac, 2012.
Panta Rei (1997) – Un couvert de plus (1997) – Comme un film (1997) – Corrida (1997) – La danse de la lumière (1997) – Des gens étranges (1997) – L’odeur de l’encens (1997) – Trois Nuits (1998) – Le présent, avec sa petitesse et sa grandeur (1998) – Ecce Homo (2001) – Trouver la légèreté (2003) – Un auteur, c’est un lecteur heureux (2005) – Les chaussures de tango (2006) – De Vitry à Babel, aller-retour avec escales (2008) – Quand contrebandiers et passeurs deviennent faussaires (2011) – Mon coeur au Caire, à Tunis, à Damas (2011).
Tous ces textes ont été publiés dans des revues littéraires et recueils collectifs en France, Suisse, Belgique, Algérie et Québec (30 parutions) et ont été mis en lecture pour la plupart.
Mises en scène
Le forgeron et la mort, adaptation burlesque et musicale d’un conte sud-américain, création collective, Théâtre de Verre et Ville de Pantin, juin 2005.
L’autre monde, collage de texte de S.L.Tansi, Théâtre de Verre – juin 2005.
Il pleut de l’exil, collage de textes de A. Tarnagda, G. Akakpo, B. Mumbu, D. Niangouna et G. Régis, Middleburry College,Vermont, août 2009.
Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face, d’après Wajdi Mouawad, Middlebury College, Vermont, août 2009.
Bienvenu O Kwat, texte et interprétation Valéry Ndongo, mise en scène Sonia Ristic. Le Tarmac (Paris) août 2010.
Quêtes, extraits de Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres de E. Mazev, Habbat Alep de G. Akakpo et Le phare de S. Ristić, Middlebury College, Vermont, juin/août 2010.
Donc, de J.Y.Picq, Middlebury College, Vermont, juin/août 2010.
Short connection, petite forme créée pour le festival "Embarquement immédiat" au Tarmac de la Villette, juin 2011.
Autres informations
Sonia Ristić et les Francophonies en Limousin
Deux de ses textes ont été sélectionnés pour le prix SACD de la dramaturgie francophone en 2005 (Quatorze minutes de danse), en 2010 (L’Enfance dans un seau percé).
Sonia Ristić a été accueillie en résidence à la Maison des auteurs grâce à une bourse du Centre national du Livre, de septembre à décembre 2005, pour l’écriture de Sniper Avenue.
François Rancillac a dirigé une lecture de Sniper Avenue, en septembre 2006, dans le cadre de L’imparfait du présent, aux 23es Francophonies en Limousin.
En mars 2009, Sonia Ristić était l’invitée de "Nouvelles Zébrures", en partenariat avec "Les Auteurs vivants ne sont pas tous morts" pour une série de lecture d’extraits de ses romans Orages et Une Ile en hiver, et la mise en espace par Filip Forgeau de L’Histoire de la princesse.
De septembre à novembre 2009, résidence à la Maison des Auteurs avec Suzie Bastien (co-écriture de Timshel).
Sélectionnée pour le Prix Sony Labou Tansi des Lycéens avec Sniper avenue, en 2011.
Mars 2019 / Les Nouvelles Zébrures : lecture d’extraits de son roman "Des fleurs dans le vent" et animation d’un atelier d’écriture.
Plus d’info : http://www.lesfrancophonies.fr/Des-fleurs-dans-le-vent
Autres résidences
Bat la langue - Le Mois des auteurs, CDR de l’Océan Indien, avril 2008.
ETC Caraïbes (Guadeloupe, Guyane), novembre 2010.
Maison d’arrêt de Fresnes et Tarmac de la Villette, octobre 2010 - février 2011.
Résidence à Beyrouth (Liban) au sein de l’Association ASSABIL, les Amis des Bibliothèques publiques, en partenariat avec l’Association KITABAT, le TARMAC, et avec le soutien financier de la Région Ile-de-France (septembre à décembre 2011).
Distinctions
Deuxième prix de La Compagnie Littéraire pour La danse de la lumière, 2005.
Deuxième prix de la ville de Talange pour Un couvert de plus, 2005.
Lauréate du Concours Nouvelles Ecritures avec Sniper avenue, 2007.
Finaliste du Prix d’écriture théâtrale de Guérande avec Sniper avenue, 2007.
Sélectionnée pour le deuxième tour du Grand prix de littérature dramatique avec Le phare, 2010.
Lauréate du Prix des lycéens allemands avec Orages, 2010.
Sélectionnée pour Le prix de la citoyenneté avec Orages, 2010.
4ème prix des lecteurs de St Nazaire avec Orages, 2010.
Lauréate des Journées d’auteurs de Lyon avec L’enfance dans un seau percé, 2010.
Liens
France Inter ( entretien - 29 février 2012 : emission "Venus d’ailleurs" de Brigitte Patient)
Théâtre contemporain
Revue Rue Saint Ambroise
RFI(entretien avec Sonia Ristic)
Rue 89(entretien avec Sonia Ristic réalisé par Bernard Magnier )
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Sniper avenue
Extrait
Le Sniper : Bonjour Sarajevo. Ravi de faire ta connaissance. Je ne t’imaginais pas comme ça. Je ne sais pas ce que j’imaginais. La ville. Nous autres, campagnards, on s’imagine toujours que la ville, c’est quelque chose d’extraordinaire. Je te croyais plus grande, plus impressionnante. T’es pas si grande que ça. De là où je suis, j’ai l’impression de te tenir toute entière dans ma paume. Je crois qu’on va s’aimer. T’es faite à ma mesure. Tu tiens dans mon viseur. T’es belle, illuminée comme ça, zébrée d’éclairs de tirs, dans la nuit. T’es belle, Sarajevo. Je t’aime déjà. Je viens d’arriver et je t’aime déjà. On m’a donné cette place, la meilleure, ils m’ont dit. Les meilleures places, pour les meilleurs tireurs. J’ai toujours été bon. Petit déjà, à la foire tzigane, chez moi. À onze ans, on m’a interdit le stand de tir. J’étais trop bon. Je dégommais tout, j’embarquais tous les lots, il ne restait plus rien pour les autres. Après, dans la Légion, j’étais un des meilleurs. J’aimais pas la Légion. La hiérarchie, les ordres, le travail de groupe. C’est pas pour moi. Je suis un franc-tireur dans l’âme. J’aime les rapports privilégiés. Pas d’ordres, pas de règles. Toi et moi. Et mon viseur entre nous.
Avis du comité de lecture Beaumarchais
Sniper avenue est une très belle pièce où chaque personnage porte en lui de vraies questions et une dignité humaine qui font que la vie en communauté continue à avoir un sens. L’auteur ne donne pas de réponse mais montre des êtres, victimes de l’incompréhension et de l’ignorance générale. La pièce pose des questions au monde extérieur qui serait comme dans l’incapacité de faire siennes les douleurs des autres, des étrangers. Mais Sonia Ristic n’en reste pas là, elle dessine la force de la vie dans son combat contre une mort annoncée. Ses personnages maintiennent l’architecture d’une société qui ne doit pas disparaître, il y a toujours une croyance en l’Homme. Malgré le désastre et la cruauté, un espoir subsiste dans la simplicité, dans le non renoncement d’une famille. L’auteur inscrit la nécessité d’une musique tzigane, d’une fête encore possible qui serait plus forte que la violence. Une musique qui induit un temps scandé avec force, comme un repère artistique dans la forme du discours. Le fond est traité par une forme qui propose des instants de parole distincts : à la fois des dialogues dans un temps présent et des récits dans un espace poétique et/ou symbolique : comme un mur ou un tunnel. Il y a aussi beaucoup d’humour dans cette pièce et c’est peut-être cela qui lui donne une grâce particulière ; à l’inverse de l’ironie, l’humour permet un retour sur soi, une possibilité de recommencer.
Note de Sonia Ristić
J’aimerais que les personnages se découpent en ombres chinoises sur un rideau de voile blanc. Que ce rideau soit un écran froissé, et que peut-être, des images d’archives y soient projetées. J’aimerais y retrouver les rues de Sarajevo, d’avant la guerre, et que ce soit le printemps. Je voudrais une fanfare tzigane et des rires. Des verres qui s’entrechoquent, des éclats de voix, et peut-être même une ronde. Je voudrais entendre des cloches et l’appel du muezzin. J’aimerais une fête du tonnerre de Dieu, une fête si folle que même une sirène d’alerte aérienne passerait inaperçue.