à Limoges (87), 13/03, 15h, L’Irrésistible Fraternité // Jarnages (23), 15/03, 19 h, L’Alzire // Sarrant (32), 16/03, 18h30, Librairie Tartinerie // Vicq-s/Breuilh (87), 17/03, 18 h, Vieux château
Conversation avec Céline Delbecq et Julie Gilbert
Deux auteures, Céline Delbecq et Julie Gilbert, ont chacune écrit un court texte de 10 minutes sur la thématique du courage, à l’invitation de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, pour le programme intitulé Les Intrépides* : Phare pour Céline Delbecq et J’aurais préféré avoir un flingue braqué sur la tempe pour Julie Gilbert.
Lors des rencontres Nouvelles Zébrures, les deux auteures vont poursuivre leur conversation autour de ce thème et parler de ce qui les a inspirées. Une façon de se demander en quoi un texte de commande peut s’inscrire dans un projet personnel et d’explorer les arcanes de ce sentiment si commun, la peur, quand il est décliné par deux femmes et qu’elles lui répondent par le courage.
Phare
« Elle » raconte la force avec laquelle les vagues frappent les parois du phare où ils habitent ensemble depuis 14 ans. Ces déferlantes imprévisibles que son corps reconnaît, qui ne viennent pas que de la mer, qu’elle voudrait à tout prix calmer pour qu’ils puissent continuer à vivre là, même si c’est impossible.
J’aurais préféré avoir un flingue braqué sur la tempe
Il y a peu de temps encore, « elle » était à la tête. Elle était numéro 2 de la société. Et elle aurait pu continuer à l’être, à « grader » encore et encore. Elle aurait pu, si elle ne s’était pas mise à noter les dysfonctionnements, à alerter sur les erreurs, à s’attaquer courageusement aux problèmes, à tenir tête, malgré les avertissements et les menaces de la Direction.
* Conversation avec Céline Delbecq et Julie Gilbert fait suite au projet Les Intrépides de l’action culturelle de la SACD, piloté par la Commission spectacle vivant, qui a passé commande de formes courtes, à six auteures sur le thème du “Courage”. Les Intrépides ont été présentées le 26 juin 2017 au Théâtre Antoine à Paris, en juillet à Avignon (Conservatoire) et en novembre au Théâtre de Poche à Genève.
Céline Delbecq (Belgique)
Issue du Conservatoire Royal de Mons, Céline Delbecq est comédienne, auteure et metteuse en scène. En mars 2009, elle fonde la Compagnie de la Bête Noire pour laquelle elle écrit et met en scène des pièces de théâtre s’inscrivant dans un contexte social occidental. Titulaire de nombreux prix, éditée chez Lansman, traduite en anglais, espagnol, roumain, ukrainien, Céline Delbecq a reçu des bourses qui lui ont permis des résidences d’écriture et de création en Belgique, en France et au Canada. Elle a également eu l’opportunité de travailler au Burkina Faso, au Bénin, en Tunisie, à Haïti, au Mexique…
Depuis janvier 2016, elle est artiste associée au Centre Dramatique National de Montluçon dirigé par Carole Thibaut. Le silence autour de la maison (titre provisoire) sera le huitième spectacle de la compagnie. Il est prévu pour mars 2019.
En 2011, Céline Delbecq a participé aux Transatlantiques (croisements de textes et d’auteurs entre Ottawa et le Festival des Francophonies à Limoges) puis a été en résidence d’écriture à la Maison des auteurs des Francophonies en Limousin l’année suivante.
Julie Gilbert (Suisse)
Julie Gilbert est auteure et scénariste. Après avoir grandi à Mexico et à Grenoble, puis vécu à La Havane, Montréal, New-York et Los Angeles, elle vit maintenant à Genève. Elle écrit pour le théâtre (Nos roses, ces putains, Les 13 de B., My swiss tour, Outrages Ordinaires, Paradise Now !, Carnet de Travail) et pour le cinéma (La vraie vie est ailleurs, Mangrove, My little one…) autant de textes et de scénarios traversés par la question de l’exil et de l’identité.
Pour ses pièces, elle est trois fois lauréate du prix SSA (Société Suisse des Auteurs), bénéficie des bourses Textes-en-scènes et Pro Helvetia et a été auteure associée des Théâtre St Gervais et Grütli à Genève. Elle mène aussi des performances, Sexy Girl, Droit de Vote, Bibliothèque sonore des femmes interrogeant notamment la place des femmes dans la société et crée Les Poèmes téléphoniques, comme une possible résistance poétique (édités chez Héros-limite sous le titre Tirer des flèches). En 2017 elle était présente au festival d’Avignon avec deux lectures, l’une dans le cadre de Sélection Suisse en Avignon et l’autre dans le cadre du programme Les Intrépides de la SACD.
En 2013 son texte Outrages Ordinaires a été présenté lors de Nouvelles Zébrures et, avec le Collectif d’auteurs Nous sommes vivants, elle a participé au festival des Francophonies avec le spectacle Si t’es venu à Limoges pour critiquer, t’aurais mieux fait de rester en Suisse.