Bourse du Centre national du Livre - 1993
Romancier et essayiste
Né en 1946 à Dakar, Boubacar Boris Diop a été successivement professeur de littérature et de philosophie dans différents lycées, conseiller technique au ministère de la Culture du Sénégal. Il passe ensuite au journalisme et collabore à différents journaux sénégalais ainsi qu’au quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et au mensuel africain d’analyses Afrique, perspectives et réalités (Paris).
Il est l’auteur d’une oeuvre importante composée de nouvelles, de pièces de théâtre, de scenarii de films, mais surtout de romans qu’il écrit en wolof ou en français.
Un séjour au Rwanda, après le génocide, marque un tournant important dans son œuvre et son parcours personnel. Dans le cadre de l’opération « Rwanda : écrire par devoir de mémoire », lancée en 1998 avec plusieurs autres écrivains, il écrit Murambi, le livre des ossements. Depuis, il sillonne le monde, de congrès en séminaires, « disant » la tragédie du génocide pour qu’elle ne se reproduise plus.
C’est à ce moment là qu’il prend également conscience de l’importance de se réapproprier sa langue et sa culture (le wolof). Il a inauguré un enseignement de littérature à l’Université Gaston-Berger à Saint-Louis au Sénégal dont le cursus est entièrement assuré en wolof. En 2016, il participe à un projet de collection, "Céytu", en collaboration avec les éditions Zulma (France) et Mémoire d’encrier (Québec) qui a pour objectif de publier les incontournables de la littérature francophone en wolof. En tant que directeur de cette collection, il supervise toutes les traductions. Il y traduit également des textes, à commencer par Une Saison au Congo, d’Aimé Césaire.
Mise à jour janvier 2016