Résidence en juillet/août 2013
Mohamed Anssoufouddine est né sur l’île d’Anjouan, aux Comores, à la fin des années 60. Cardiologue de profession (il exerce à l’hôpital de Hombo - Anjouan), il est aussi poète et écrivain.
Mohamed Anssoufouddine, est membre du collectif d’auteurs "Dynamique Nouvelle", avec Saindoune Ben Ali et Soeuf Elbadawi. Ensemble ils fomentent des rêves « d’archipel en écriture » au sein de Djando La Maandzishi, collectif fondé au Muzdalifa House à Moroni, rassemblant auteurs et critiques autour d’une littérature encore en pleine émergence. Le collectif associe également amis et proches du livre pour susciter une dynamique d’intérêts autour des écritures de l’archipel des Comores.
Il anime également un club de lecture : Club Soirhane à Mirontsy.
Lambeaux d’anarchipel, nouvelle parue dans Petites fictions comoriennes, recueil de dix nouvelles d’auteurs différents, a été mise en lecture par Thierry Bédard à l’occasion des 29es Francophonies en Limousin en septembre 2012. Ces nouvelles sont la preuve vivante d’une jeune littérature comorienne (elle est née il y a à peine trente ans). Nous avions choisi de présenter Lambeaux d’anarchipel d’Anssoufouddine Mohamed, pour sa langue haletante, hantée par l’urgence, habitée du malheur de ceux qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Le regard d’une incroyable lucidité de l’auteur, ouvre nos yeux d’occidentaux aux effets terribles provoqués par l’autodestruction, la négation de soi, dans ces « îles de la Lune ».
« Ses écrits affluent au rythme d’un malaise cardiaque, diagnostiqué à l’échelle d’un petit archipel défragmenté. Sa plume agit sur les siens tel le constat d’un légiste submergé par un monceau de cadavres exigeant le retour à la vie, dans une morgue pleine de rats ». (Soeuf Elbadawi)
La poésie d’Anssoufouddine n’est pas à présenter - c’est la parole de la nuit qui, par les couloirs obscurs, cherche la lumière du jour. (Saindoune Ben Ali)