Publication
Ecrits
Une enfance haïtienne, texte collectif, Gallimard, 2017, Paris
Powèm entèdi (poésie), Legs Editions, 2016, Port-au-Prince
Ida, roman, Editions "Vents d’ailleurs", mai 2013.
Un homme raconte son amour pour Ida, incarnant tour-à-tour son pays, sa ville, sa misère : son Haïti désenchanté qui fut autrefois une île enchanteresse. Ida, c’est un nom de femme ou bien les trois dernières lettres du mot sida. Ida, c’est le symbole d’une miette de vie remportée sur la nuit, d’une petite fleur qui pourrait bien pousser dans les décombres.
Mourir tendre (théâtre), Editions Les Solitaires Intempestifs, 2013. Nominé pour le Prix SACD 2008. Création en 2009 à la Grande Halle de la Villette à Paris.
Le Trophée des capitaux, fiction, 2006, Editions "Vents d’ailleurs" 2011 .En lice pour le Prix
Carbet de la Caraïbe, le Prix des lycéens de l’Ile de France
De toute la terre le grand effarement, (théâtre) ed. Les Solitaires intempestifs, 2011, traduit en portugais (Brésil). Invité au Festival d’Avignon 2011. Présenté en 2013 au Tarmac à Paris dans une mise en scène de l’auteur.
Noire nuit, théâtre, 2010, traduit en portugais (Brésil). Alliance Française de Rio de Janei, 2010
Moi, fardeau inhérent, théâtre, 2009, Editions Les Solitaires intempestifs, mars 2011, traduit en italien. Monté en juillet au théâtre de L’Echangeur, présenté à Port-au-Prince (Festival de théâtre Quatre chemins) en septembre, Tarmac de la Villette ( du 25 mai au 5 juin 2010)
Le Père, théâtre, Editions Les Solitaires intempestifs, mars 2011. Prix ETC Beaumarchais 2009 du meilleur texte francophone. Traduit en anglais (Etats-Unis). Lecture aux 27es Francophonies en Limousin (Les Caribéennes), sous la direction de David Gauchard.
La Mort de soi dans sa longue robe de mariée, théâtre, 2009, lu aux Francophonies en Limousin (L’Imparfait du Présent, septembre 2009. Jouée à Québec, 2011).
Bethsabée ou Expérimentale Betty, théâtre, 2008. Lecture à Ottawa, 2011
Incessants, fiction, 2007, Editions Les Solitaires intempestifs, mars 2011. Lecture par Christian Gonon au Tarmac de la Villette (novembre 2007). Parution avec des traductions en anglais et en espagnol dans la revue Cultures Sud 168, janvier-mars 2008 (pages 346-353).
Service Violence Série, théâtre, 2001-2005, festival Tambor latino, festival Quatre chemins, festival de Liège, théâtre national de Belgique, tournée internationale.
Le Temps des Carnassiers, poèmes, 2000, Deuxième prix Jean Brierre de poésie (Dakar/Port-au-Prince).
Haï, honni, détesté, lecture par Christian Gonon au Tarmac de la Villette à Paris, en novembre 2007.
Ida, monologue déchet, théâtre, Ed. Rivarticollection, N.Y., 2006 : lu au Centre des arts Pointe-à-Pitre, au théâtre de l’Index à Dijon, à la scène nationale de la Guadeloupe ; représenté à L’Artchipel et au Tarmac de la Villette au printemps 2007, mise en scène de Ruddy Sylaire. Extrait publié dans la revue Riveneuve (Marseille), 2006 et traduite en espagnol vénézuélien.
Cendres et Roses, théâtre, 2006.
Zanmzèl, poèmes, 2006.
Dors, dors, calme ma blessure, théâtre, 2005.
Traduction et adaptation
Etranje ! traduction de L’Etranger de Albert Camus en créole haïtien (inédit).
Dezafi de Frankétienne, adapté au théâtre, écrit en résidence d’écriture (janvier-mars 2006) au Tarmac de la Villette. Pièce qui sera représentée en saison 2008 avec le collectif NOUS Théâtre.
Interprétations et mises en scène
2017 : Reconstruction(s), de Guy Régis Jr
2015-16 : L’Acte Inconnu, de et mis en scène par Valère Novarina, collaboration à la mise en scène Guy Régis Jr
2014-15 : Dezafi, d’après le roman de Franketienne et adapté par Guy Régis Jr
2012 : De toute la terre le grand effarement, performance sonore et voyage en bus à travers la ville de Port-au-Prince, de Guy Régis Jr,
2011 : De toute la terre le grand effarement, de Guy Régis Jr, joué au Festival d’Avignon, les Sujets à Vif
Moi, fardeau inhérent (texte et mise en scène), Tarmac de la Villette du 25 mai au 5 juin 2010.
Amour, colère et folie, de Marie Chauvet, à la Fokal (Port-au-Prince), juillet 2007.
Nous ne leur pardonnerons pas, mise en scène avec les poèmes de Jacques Roumain. Au Champs de Mars et à la Fokal (Port-au-Prince), mars-mai 2007.
Allah n’est pas obligé, d’Ahmadou Kourouma. Lecture publique à la Fokal (Port-au-Prince), juin 2006.
Jeux de parenthèses (acteur), mise en scène de Syto Cavé ; (Port-au-Prince, Jérémie) 2005.
Voisins complices, (acteur), mise en scène de Syto Cavé ; (Barcelone) 2004.
Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch ; mise en scène en collaboration avec Lorrainne Mangonès, (Festival Quatre chemins) 2005.
Service Violence Série, Port-au-Prince, Santo Domingo, Liège, Limoges, Hesdin, Bruxelles ; 2003, 2004, 2005…
Bobomasouri de Franketienne ; interprétation et mise en scène Port-au-Prince ; 2001, 2002.
Les tambours du soleil de René Philoctète ; interprétation et mise en scène en collaboration avec Faubert Bolivar Port-au-Prince, Gonaïves, Cap-Haïtien, Cayes ; 1999, 2000.
Les dits du fou de l’île de Lyonel Trouillot ; interprétation, mise en scène de Antoine Peugeot, Port-au-Prince, Jacmel ; 1998.
Délire à deux de Eugène Ionesco, interprétation, mise en scène de Antoine Peugeot, Port-au-Prince ; 1997.
90’s – début des années 2000 : interventions performatives dans les rues de Port-au-Prince
Filmographie
Black out, 3’ ; réalisation et scénario,
Pays sauve qui peut, 12’ ; réalisation et scénario,
Rara, 52’ ; interprétation, réalisation de Guillaume Pradère-Niquet,
Cité Jeanne, 25’ ; interprétation, réalisation de Rachelle Magloire.
Autres informations
Guy Régis Junior et les Francophonies en Limousin
> En 2018 :
– Crédit de résidence du Centre national du Livre pour un séjour à la Maison des auteurs en janvier et février.
– Participation à Nouvelles Zébrures (Poésie Pays présenté à La Rochelle/Médiathèque Michel Crépeau)
– 35es Francophonies en Limousin : lecture de "Les Cinq fois où j’ai vu mon père" dans le cadre de l’Imparfait du Présent (mise en lecture Paul Golub)
> En 2016 : les Francophonies en Limousin proposent une "fenêtre ouverte sur le Festival des Quatre-Chemins", dirigé par Guy Régis Jr.
> Collaboration artistique à la création de L’Acte inconnu, texte de Valère Novarina, mise en scène Valère Novarina, Céline Schaeffer, avec les comédiens du NOUS Théâtre (Haïti) 32e Festival, 2015.
> Mourir tendre, lecture par Anne Alvaro (30e festival, 2013 / Le Bar des auteurs).
> Experimental Betty mise en lecture par Catherine Boskowitz au Zones théâtrales d’Ottawa, dans le cadre du projet "Les Transatlantiques", expéditions théâtrales au coeur, réalisées en partenariat avec les Francophonies en Limousin, en 2011.
> Lecture de La mort de soi dans sa longue robe de mariée, par les élèves de l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de Lyon. Direction des lectures Enzo Cormann et Philippe Delaigue, commentaires dramaturgiques Michel Beretti. L’Imparfait du Présent, 29es Francophonies en Limousin, septembre 2009)
> Le Père, lecture dirigée par David Gauchard présentée au cours des 27es Francophonies en Limousin en 2010.
– Incessants, Lecture par Christian Gonon aux 25es Francophonies en Limousin (septembre 2008 / Le Bar des auteurs).
> Crédit de résidence 2006 du Centre national du Livre pour un séjour à la Maison des auteurs des Francophonies en Limousin du 26 septembre au 26 novembre 2006.
> Service Violence Série pièce présentée aux Francophonies en Limousin, 2005.
Bourses, résidences, distinctions
2011/2012 : résidence au Théâtre de l’Echangeurà Bagnolet, soutenue par le Conseil Régional d’Île de France, pour poursuivre la traduction en créole de l’œuvre de Marcel Proust.
Aide de la Commission nationale d’aide à la création de textes dramatiques du Centre national du Théâtre pour la création de son texte Moi Fardeau inhérent, en novembre 2009.
Résidence d’écriture attribuée par la Mairie de Paris au Convent des Récollets, en 2007.
Bourse d’écriture au Tarmac de la Villette, janvier à mars 2006.
Plaque d’honneur et mérite du théâtre national en Haïti pour appui à l’évolution du théâtre haïtien, 2005.
Lauréat du concours de textes théâtraux sur la Caraïbe, Textes en paroles, 2004.
Sélection officielle de la First caribean and Latino american video art, 2002.
Lauréat au Prix de poésie, Jean Brierre (Port-au-Prince – Dakar), 2000.
Liens
Africultures
Théâtre contemporain
Ile en ile
Editions Les Solitaires Intempestifs
TV5 Monde (interview/vidéo de Guy Régis Jr à propos de son texte "Le Père")
RFI(interview, 2013)
A propos de La Mort de soi dans sa longue robe de mariée
J’écris rarement pour raconter une histoire. J’avoue me soumettre à l’écriture comme on se plie à un narcotique. C’est au bout de l’expérience que je sais ce que j’ai vécu – ce que je me suis laissé vivre. A chaque fois, la même pulsion vers la médication. A chaque fois, un même plaisir de m’être laissé surprendre.
Si résumé de La Mort de soi dans sa longue robe de mariée il y a, ce serait donc sans nulle prétention d’abréger, encore moins de mystifier, ceci : « Un homme est terrassé par le deuil. Il est hanté par nombre de démons. Par lui-même en premier et par des esprits. Dans des songes ou carrément dans la réalité, ces démons le condamnent pour avoir accepté de se marier avec une jeune femme et ainsi causé sa mort. »
Il y a, dans ces lignes, pour moi, et je crains que l’on dira que je tente de revenir à une pensée longuement éprouvée, l’indispensable superposition de ces deux pulsions dont parlait Freud, Eros et Thanatos. C’est de cette dualité originelle et aussi de sa similitude avec certains mystères non révélés du vaudou que j’ai puisé mon sujet.
…
Ce qui pour moi était essentiel, c’est la tourmente, l’impossible calme non idoine au désir et son croisement inévitable et fatal avec l’élément de sa fin. Le cycle cruel dont parle Artaud : Création/Destruction. Il est aussi à espérer, car cela aussi fait partie de ce que j’ai espéré écrire en me laissant écrire, que cette pièce, même si elle le fait en filigrane, arrive à dévoiler l’existence (ou l’agonie) d’un endroit de la terre, d’une ville, d’un pays. Quel qu’il soit, la désignation de ce lieu importe peu.
Car les coins de terre qui nous habitent sont des parts de vie dont on ne se séparera jamais.
Guy Régis Jr