Chorégraphie DeLaVallet Bidiefono
Dramaturgie Aurelia Ivan
Création
Limoges - Opéra
Jeudi 28 septembre à 20h30
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Au départ, il y avait tout à reconstruire. Les lieux, les hommes, les femmes, les espoirs. Il a fallu inventer, à partir de fragments de différentes histoires et différentes envies, des créatures ou des créations, autant de « monstres » dont le chorégraphe assemble les morceaux épars. Les murs sont remontés, des fissures colmatées. On a nourri les espoirs avec l’énergie de la danse. Ces monstres sont devenus une véritable force d’opposition poétique et artistique, face au régime en place.
Dans cette nouvelle création DeLaVallet Bidiefono évoque l’idée même de la construction : construire un lieu donc, mais aussi construire un parcours, une politique, une esthétique, des hommes et des femmes, construire l’espoir enfin et pour cela il place la danse au centre. Il montre comment des artistes construisent par eux-mêmes la politique culturelle de leur pays, devant le recul voire le renoncement du pouvoir en place.
Le lieu, c’est l’Espace Baning’Art inauguré en décembre 2015. L’aboutissement d’un rêve vieux de dix ans, un lieu indépendant et outil de travail, un centre chorégraphique à Brazzaville. Depuis dix ans, il y a eu les voyages, les tournées et les créations toujours plus riches de nouvelles rencontres. Les danseurs ont opposé à la guerre et à la dictature leurs capacités de métamorphoses pour que vive l’espace Baning’Art et que la danse contemporaine serve de fondations à la construction d’un autre avenir politique. Après tant d’expériences, de collaborations et tant de combats pour faire exister son art, DeLaVallet Bidiefono s’autorise un court instant à regarder en arrière, pour réaliser le chemin parcouru et se ressourcer à la force de son équipe. Pour se rappeler que ce n’était pas pour rien et continuer à avancer. Comme un message à ceux qui jugeaient les artistes fous d’y croire : On ne danse pas pour rien !
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Entretien avec DeLaVallet Bidiefono
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Entretien avec Rébecca Chaillon : "une artiste totale"
Canalsup, ton média Universitaire.
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Dans le cadre du Labo Vidéo, les étudiants du master Création Contemporaine et Industries Culturelles se sont incrustés au festival des Francophonies en Limousin 2017.
Rébecca Chaillon a répondu aux questions des étudiants du master CCIC au sujet de "Montres, on ne danse pas pour rien".
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DeLaVallet Bidiefono
Né à Pointe-Noire au Congo, DeLaVallet Bidiefono débute sa carrière en tant que chanteur. Il se tourne petit à petit vers la danse et en 2001, il s’installe à Brazzaville et entame sa carrière de danseur en participant notamment aux Ateliers de Recherches Chorégraphiques, organisés par le Centre Culturel Français de Brazzaville. Il y travaille avec de nombreux danseurs et chorégraphes, dont Daniel Larrieu, et nourrit son travail des influences métissées d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.
En 2005, il fonde la Compagnie Baninga au sein de laquelle il signe alors sa première pièce Liberté d’Expression, suivie par Pollution puis Ndjila na Ndjila - D’une route à l’autre en 2007 qui obtient le second prix du concours Danse l’Afrique Danse des 7èmes Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien.
En 2009, Empreintes / On posera les mots après est travaillé au Centre Culturel Français de Brazzaville avec la collaboration artistique de Salia Sanou. La création en France, la première de la compagnie, a lieu lors du Festival des Francophonies en Limousin.
La même année, il débute une collaboration avec David Bobée avec qui il crée Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue, puis Hamlet. Il collabore également avec David Lescot pour les spectacles 33 tours, et Les Glaciers Grondants ainsi qu’avec Dieudonné Niangouna pour qui il signe la chorégraphie de Shéda. Après Où vers ?, également créé aux Francophonies, DeLaVallet Bidiefono est invité au Festival d’Avignon en 2013 pour y créer au Cloître des Célestins Au-delà qui marquera le festival et sera présenté près de 60 fois à travers l’Europe et l’Afrique, et établira définitivement DeLaVallet Bidiefono parmi les chorégraphes les plus en vue de la scène contemporaine internationale.
Lors de la 33e édition du festival des Francophonies en Limousin, il a participé à la création de TRANS… et a présenté sa création On ne brûle pas l’enfer.
C’est donc un artiste qui connaît pleinement le festival que nous retrouverons en septembre pour cette toute dernière création appelée à tourner en France et en Europe...