Texte & mise en scène Dieudonné Niangouna.
Théâtre/musique
Jeu. 28/09 à 18h30 / Ven. 29/09 à 20h30
Limoges - Espace Noriac
Jeudi 28 septembre à 18h30
Vendredi 29 septembre à 20h30
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Ce spectacle est conçu comme une performance qui traite des super héros, l’occasion pour Dieudonné Niangouna de convier sur scène des figures connues et marquantes comme le chanteur congolais Papa Wemba. Le 24 avril 2016, ce grand artiste de la rumba congolaise tirait sa révérence en pleine représentation à Abidjan.
« En me posant des questions autour de la figure du héros, il m’a semblé évident que cet univers qui avait influencé mon enfance avait été beaucoup plus lié à quelque chose de fictionnel qu’à un réel enjeu politique. Le temps de réaliser comment l’espace politique avait été squatté par des imaginaires typifiés sous forme de super héros. L’espace historique en lui-même s’était retrouvé avili et donc forcément atrophié d’imagination. C’est en réaction à cela que je prends ici la forme d’une parole iconoclaste pour dessiner un cercle au centre duquel quatre figures impressionnantes : le super-héros, la diva, le clown, et le sapeur - vont prendre la parole d’une façon très décalée pour échapper à la mise en valeur de leur représentativité et retourner le cliché en des questions qui n’auront de cesse de faire des allers-retours entre le présent mort et ce futur mal négocié, entre la grande histoire avec son affable prétention de tout savoir et d’avoir tout réussi et la petite histoire portée par des gens ordinaires à qui on refuse la part du doute, entre le trop du vide et le rien du plein. Je veux, parmi tant d’autres, témoigner d’une personne qui avait écrit cet écart en faisant de son œuvre et de sa vie le terrain ambiant de nos interrogations : Papa Wemba ».
Un spectacle débridé, furieusement libre et généreux pour le public.
Dieudonné Niangouna
Né en 1976, à Brazzaville, Dieudonné Niangouna est comédien, auteur, metteur en scène et ancien directeur du Festival International de Théâtre Mantsina sur Scène. Rien ne décrit mieux son écriture que le nom de la compagnie qu’il a créée avec son frère en 1997 : Les Bruits de la Rue. Son œuvre littéraire se nourrit en effet de la rue, reposant sur un langage explosif et dévastateur, à l’image de la réalité congolaise. Metteur en scène et auteur (Carré Blanc en 2001, Attitude Clando et Les Inepties volantes, ces deux derniers spectacles créés au Festival d’Avignon en 2007 et 2009...), il fait partie des quatre auteurs de théâtre d’Afrique présentés en lecture à la Comédie-Française. En 2013, il est artiste associé au Festival d’Avignon. Depuis 2006, il est régulièrement invité et soutenu par le Festival des Francophonies.
Ses spectacles sont profondément politiques, autant que poétiques. À ses compatriotes, comme à tous les spectateurs qu’il rencontre bien au-delà des frontières du Congo-Brazzaville, il propose un théâtre de l’immédiateté, dense et engagé. Un théâtre protéiforme qui fait appel à la langue française la plus classique comme à une langue populaire et poétique. Son travail depuis plusieurs années réinterroge la place du théâtre et de l’artiste dans la société avec des textes comme Le Kung Fu ou M’Appelle Mohamed Ali, joué par Étienne Minoungou aux Francophonies en 2014.
Cette saison, il crée Nkenguigi au Théâtre Vidy-Lausanne, spectacle qui sera ensuite présenté pendant un mois au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis.
Il crée également Antoine m’a vendu son destin – Sony chez les chiens, à l’invitation de Wajdi Mouawad pour sa première saison à la direction du théâtre National de La Colline, pièce dans laquelle il instaure un dialogue avec l’œuvre de Sony Labou Tansi et questionne l’écrivain dans son rôle face à l’histoire.
Ses textes sont publiés au Cameroun, en Italie et en France.