Tout public
Une table, une caméra, une centaine d’objets et de matériaux… et un acteur qui construit, dessine, évoque des villes. Leurs histoires torturées, leurs habitants, l’architecture. Mais également la croissance démographique, le bruit... On y découvre une grande métropole américaine, hérissée de tours de bureaux, qui se transforme en un clin d’œil en tableau de statistiques, une ville touristique bruyante qui cache son vrai visage aux voyageurs prodigues… On est entraîné dans un voyage au cœur des obsessions des cités modernes où chaque ville, devenue métaphore, symbole, effigie nous offre une réflexion multiforme sur notre rapport aux autres et au monde.
Olivier Ducas et la scénographe Julie Vallée-Léger poursuivent et développent leurs recherches sur l’objet au théâtre et sur le théâtre en général. Ils explorent ici les valeurs symboliques des objets, utilisés plus pour leur valeur poétique que pour leur forme, pour créer une insolite collection de villes imaginaires.
Lorsque les objets évoquent l’architecture, l’œil de la caméra qui retransmet en direct, devient le récit du voyageur. Quant au comédien, il n’est plus le héros de l’histoire, c’est un narrateur, un guide de voyage, un témoin, un passeur... et un peintre à la fois.
À travers l’exploration des villes, le spectacle nous parle de nous, nous observe et nous imagine dans ce que nous avons de divers, multiple et contradictoire. Chacune, dépeinte au moyen de quelques traits, se présente donc au public comme un portrait possible de sa société. Elle propose une forme pour nos obsessions collectives, un nom pour nos espoirs de changement. C’est une radiographie, qui révèle les cancers secrets qui nous dévorent ; ou le visage des générations futures que nous portons. C’est un théâtre potentiel, littéralement.