Dialogues n° 3


© Photogramme extrait des éléments du film Atlas Ancienne entrée du bidonville des Coquetiers - Bobigny - 2016 Jérémy Gravayat – Survivance
Roumanie Théâtre

Aurelia Ivan
Théâtre / Rencontres / carnets d’écriture

Limoges - La Visitation
Jeudi 21 septembre à 18h30

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Dialogues est un dispositif inédit d’écriture au présent* qui se tient en public, dans lequel les textes sont en permanence au travail et en travail dans un théâtre ininterrompu des voix qui se déposent. Dialogues met en présence concomitante une parole au présent et une parole écrite, documentaire.
Ce laboratoire participe de l’élaboration d’une pièce pour le théâtre intitulée Aujourd’hui, qui prend la forme d’une partition ouverte se proposant de faire état de l’exclusion de la vie publique subie par les gens pauvres, les roms, les étrangers.

Dialogues n°1 faisaient état du cadre législatif et administratif qui encadre la présence et l’exclusion des gens, habitants des bidonvilles. Dialogues n°2 portaient sur la question de l’habitat précaire et des conditions de vie des gens pauvres.

Avec Dialogues n°3 nous souhaitons, par l’introduction du medium image, aborder une nouvelle étape dans notre projet d’écriture. Pour cela nous invitons le cinéaste Jérémy Gravayat qui travaille à la réalisation d’un film de long-métrage intitulé ATLAS, Speranta Moare Ultima / L’espoir meurt en dernier. La réalisation de ce film est le résultat d’un travail au long cours - qui dura près de quatre ans - de recherche documentaire, d’archives exhumées, d’entretiens recueillis sur l’habitat précaire et les bidonvilles en Seine-Saint-Denis.

Occasion pour nous d’une coprésence, plus que d’une présence, celle de l’auteur face à l’image ; les images de sites, en Seine-Saint-Denis, où il y a eu, au cours des dernières années, des bidonvilles. Face à ces images, la voix de Jérémy Gravayat portera les fragments de récits intimes recueillis auprès des personnes, d’habitants, qu’il a rencontrés au cours de son travail.
Nous ferons ainsi ensemble l’expérience de l’image, celle du contact entre : corps et image, image et histoire, image et politique.

Aurelia Ivan est une artiste roumaine issue du Conservatoire National d’Art Théâtral et Cinématographique de Bucarest puis de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette – ESNAM de Charleville-Mézières. Elle oriente tout d’abord ses recherches vers des mouvements transversaux tels que Dada et Fluxus. En 2009, elle propose sa première création La Chair de l’Homme, texte de Valère Novarina, qui prend la forme d’une installation performative. En 2011, est créé Au Dieu Inconnu, arrangement électroacoustique avec la complicité du musicien Antoine Arlot. En 2012, l’adaptation de Cap au pire de Samuel Beckett lui permet de poursuivre sa recherche sur l’interaction des langages artistiques, projet repris quatre ans plus tard en 2016 avec l’actrice Evelyne Didi.
En tant que plasticienne, Aurelia Ivan conçoit et construit des objets et structures liés à l’usage scénique. Désirant devenir elle-même sujet d’expérience, elle conçoit une machine humanoïde, double d’elle-même réalisée avec la collaboration de l’atelier Zigzag Production à Ivry-sur-Seine. Ce travail de recherche est intégré dans le projet l’Androïde [HU#1] en 2013.
En 2014, à l’invitation de La Commune - CDN d’Aubervilliers, Aurelia Ivan intègre le collectif des Quatre Chemins. Depuis cette date, elle multiplie également les collaborations avec des artistes venant de la scène musicale comme Christophe Chassol et eRikm. En 2016, Aurelia Ivan entame une collaboration de plusieurs mois avec l’entreprise Renault et le laboratoire d’essais de Lardy, projet unique intitulé ± AM [eR+Ai] = t/LAB [5.16] et visible à la Maison des Arts du Créteil pendant le festival EXTENSION.

Jérémy Gravayat est cinéaste. Il s’intéresse aux différents aspects de l’exil contemporain et filme des territoires étrangement habités, lieux de vie et de passage de sans-papiers, de migrants et travailleurs immigrés. En partant à la rencontre de ses contemporains, il crée en 2002 Un autre jour sur la plage, film documentaire relatant l’attente des réfugiés sur la plage de Sangatte, à deux pas de Calais. En 2006, le documentaire L’Europe après la pluie met cette fois en lumière le parcours des réfugiés vers l’Occident. Depuis 3 ans, accueilli par L’Abominable, laboratoire cinématographique de La Courneuve en Seine- Saint-Denis, il travaille sur le projet Atlas. Il travaille à partir de documents : qu’ils soient archives ou contemporains, documents inscrits dans un territoire, qui en forme le récit et l’histoire. Il dit chercher « à retisser ce qui cohabite et fait cité dans le recoupement d’expériences passées et présentes du logement en banlieue » afin de comprendre, par la rencontre, ce qui fait les lieux.
Par un cinéma à la frontière des genres, où les codes de la fiction et du documentaire se télescopent, où les chronologies se brouillent, Jérémy Gravayat, déplace les documents dans un autre territoire : celui de l’écriture et d’un nouveau récit.
Il a parallèlement travaillé en tant qu’assistant documentariste pour Dominique Dubosc et comme programmateur auprès des associations Basses Lumières, Les Inattendus et Dérives.

Les dates

La Visitation
Limoges

Dialogues n° 3

Tarifs: Gratuit - réservation conseillée

Distribution

Avec Aurelia Ivan, Jérémy Gravayat
Régie générale Guillaume Junot
Collaboration Isabelle Barbéris, Alice Carré, François Maurisse
Administration Allan Périé
Diffusion et développement Antoine Blesson

Production

Production Tsara
Coproduction de la rencontre Festival des Francophonies en Limousin
Accueil en partenariat avec le Département de la Haute-Vienne

Actualités

Prochains Dialogues n°4, 9 novembre 201 au T2G-Théâtre de Gennevilliers, Centre dramatique national

Création d’Aujourd’hui, le 10 janvier 2018 au Théâtre L’Echangeur à Bagnolet.