Auteur - metteur en scène
Bourse du Centre national du Livre - dates de résidence : septembre / octobre 2012
Né en 1974, Jérôme Richer suit d’abord une formation universitaire en droit, puis après un détour par l’éducation spécialisée, il se dirige vers l’écriture théâtrale et la mise en scène. Il fonde en 2005 la Compagnie des Ombres avec laquelle il est en résidence au Théâtre St-Gervais (Genève) depuis 2009.
Jérôme Richer se nourrit du réel pour écrire ses textes et construire ses spectacles. Son travail est proche du théâtre documentaire. Il a notamment écrit et mis en scène La ville et les ombres en 2008 sur l’évacuation du squat Rhino à Genève, Une histoire suisse en 2010, regard subjectif sur l’histoire de son pays ou encore Je me méfie de l’homme occidental (encore plus quand il est de gauche) en 2011 sur la bonne conscience occidentale. Il est lauréat de plusieurs bourses et prix dont la bourse littéraire de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, ainsi que du concours Textes-en-Scènes organisé par la Société Suisse des auteurs (SSA). Il reçoit en 2011 le soutien de Beaumarchais-SACD pour sa pièce Le deuxième Homme. Trois de ses textes ont reçu le prix de la SSA à l’écriture théâtrale (Naissance de la Violence en 2006, Écorces en 2008, Défaut de fabrication en 2012).
Il a été accueilli en résidence d’écriture à la Comédie de Genève et la Maison des auteurs du Festival des francophonies en 2012 (bourse du Centre national du Livre). La même année, il a reçu une bourse culturelle de la Fondation Leenaards pour poursuivre son travail d’écriture.
En 2011, il fonde, avec quatre autres auteurs suisses romands de théâtre, le collectif Nous sommes vivants, avec lequel il participe en septembre 2013 au 30e festival des Francophonies dans Les auteurs passent à l’acte.
Ses textes ont été présentés en Suisse, en France, en Belgique, au Luxembourg, au Québec, aux Etats-Unis et sont publiés chez Bernard Campiche Éditeur et Alna.
En février 2015, il créé au Théâtre du Grütli à Genève son texte le plus long et le plus ambitieux à ce jour, Tout ira bien, sur nous et les roms, gitans, manouches, sintis, tsiganes (…), après une première lecture du texte au cours de l’édition 2014 du festival des Francophonies.
Message de Jérôme Richer, décembre 2012 :
S’il y a parfois des moments de découragement, il y en a d’autres qui vous portent à persévérer dans une certaine voie. C’est une très bonne fin d’année, puisque après la Bourse culturelle 2012 de la Fondation Leenaards, ma pièce Défaut de fabrication vient de recevoir un des trois prix francophones de la SSA (Société suisse des auteurs) à l’écriture théâtrale. C’est un prix que j’affectionne particulièrement. Pas seulement parce que c’est la troisième fois que je le reçois (après Naissance de la violence - une histoire d’amour en 2006 et Ecorces en 2008), mais parce que le choix des pièces se fait pour l’essentiel dans l’anonymat. Chaque auteur envoie sa pièce sous pseudonyme et ce n’est qu’au dernier tour que les noms des auteurs restants sont connus. Défaut de fabrication fait partie d’un diptyque que j’ai décidé de consacrer aux ouvriers. Si Nouveau monde est une pièce chorale, Défaut de fabrication est son versant intime...
Crédit photo : Christophe Péan - mise à jour novembre 2019